Ça ne pourrait être réel,
Il ne s’agirait pas de lui :
Mes nuits ne peuvent s’écouler sans sommeil,
Elles sont de brume les fées que je décris,
Mon costume ne peut avoir ces ailes…
Et pour le garder, je le fuis…
Je ne peux le porter à nouveau en moi :
Cet enfant qui grandit non sans émoi,
Ce rêve qui prend forme fois après fois,
Ce souvenir qui interpelle encore les mêmes voix.
Je le redoute, je le crains
Je devine ces flots de questions
Que je vois naître de loin.
Je présage ces anciennes sensations
Qui de mon âme prenaient soin,
Pour peu, et l’incendiaient comme on allume un foin.
Il ne m’est pas étranger,
Pourtant rien en moi ne pourrait lui être sien !
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